Quelques impressions de Palestine…
En octobre 2017, le MOC a organisé une mission en Palestine. Cinq équipiers étaient présents. L’objectif de ces missions était de comprendre les réalités quotidiennes du peuple palestinien, mais aussi de rencontrer des mouvements sociaux, témoins de ces réalités. Nous reviendrons de façon plus détaillée sur certains aspects dans le CONTRASTES de mars-avril… Quelques photos et commentaires en guise d’apéritif…
Un pays occupé
L’occupation de la Palestine se marque dans le quotidien : la présence de l’armée israélienne, le mur qui sépare les zones palestiniennes d’autres occupées par Israël, des checkpoints à traverser pour aller travailler ou rendre visite à sa famille…
Une société qui s’organise et qui résiste
Mouvements de femmes ou de jeunes, organisations culturelles… Le tissu associatif en Palestine est important. Il répond à plusieurs objectifs qui vont du soutien aux questions du quotidien à l’organisation de populations sur des questions citoyennes au travers d’activités proches de nos méthodes d’éducation permanente.
Travailleurs et mouvement ouvrier
Une partie des travailleurs palestiniens ont un emploi dans des sociétés israéliennes. D’autres travaillent pour des employeurs palestiniens, pour la fonction publique ou à leur propre compte. L’agriculture (qui occupe près de 15% de la population active), l’élevage et le commerce (entre autres sur les marchés) occupent aussi des places importantes dans l’économie palestinienne qui bénéficie aussi du tourisme. Malgré cela, plus d’un quart de la population active de Palestine est sans emploi. La situation est plus grave encore dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie. Nous avons rencontré des associations de défense des travailleurs palestiniens et des syndicalistes.
Les camps
Suite aux différentes guerres avec Israël, une partie de la population palestinienne vit aujourd’hui dans des camps de réfugiés… dans leur propre pays, vivant dans des camps organisés et soutenus par l’UNRWA (Office de secours et de travaux pour les réfugiés du Moyen-Orient).
Début 2018, Donald TRUMP a annoncé son intention de diminuer de façon drastique la participation des USA à l’UNRWA.
La question des colonies
Dans beaucoup de localités palestiniennes, des colonies israéliennes se sont installées, accaparant les meilleures terres et l’accès aux nappes phréatiques. Elles sont souvent installées sur des collines, dominant ainsi la vallée et les villages palestiniens installés en contre-bas. Au coeur des villes palestiniennes, des familles sont expulsées de leurs maisons suite à des décisions de la justice israélienne. Le drapeau à l’étoile de David flotte alors sur ces maisons.
Jérusalem ou la cohabitation des religions monothéistes
L’annexion de Jérusalem par Israël n’a pas obtenu de reconnaissance internationale. Donald TRUMP veut y installer l’ambassade américaine. Jérusalem est aussi un lieu de pèlerinage pour les juifs (avec entre autres le mur des lamentations), les chrétiens sur les traces de Jésus mais aussi les musulmans. La mosquée al Aqsa, construite au 7ème siècle est le troisième lieu saint de l’Islam après La Mecque et Médine.
Culture et résistance, culture de résistance
La culture occupe une place importante dans la vie des Palestiniens : théâtre, musique, arts graphiques, cirque… Une école du cirque, soutenue par de nombreux partenaires dont la Belgique, forme, chaque année, de nombreux jeunes à la jonglerie ou autres spécialités de ce domaine. Les murs qui sont ceux de la séparation et de la honte sont parfois recouverts de peintures qui oscillent entre art et expression politique.