Logement : Une BD pour rendre accessible l’information
Le groupe BD Logement de la régionale de Namur publie sa deuxième création. Le but ? Interpeller sur ce que les gens vivent comme difficultés en matière de logement et transmettre des infos et des solutions, comme l’explique Giuseppe Faieta, responsable de la régionale : « À la base, c’est un groupe de travail qui parle de l’accessibilité par rapport au logement. En échangeant, les membres se sont rendu compte qu’une des problématiques était d’accéder à l’information et de la com- prendre dans un milieu où il y a beaucoup de « jargon ». Les membres ont donc décidé de produire quelque chose qui permettrait de transmettre des infos utiles, comme des sites Internet ou des numéros de téléphone, sur des problématiques bien particulières. Mais la BD n’était pas leur premier choix ! L’idée était de faire des capsules vidéo. Le budget était trop important, alors ils sont partis sur un roman-photo. Le groupe a produit une histoire sur la thématique de l’insalubrité dans les logements et a créé un storyboard pour le roman-photo.
Mais le résultat final n’était pas à la hauteur des attentes, cela demandait trop de compétences. Ils se sont dit que le story – board était quand même bien fait et très abouti, et on a pro- posé à un dessinateur de le transformer en images. C’est ainsi qu’est née la première BD ». Concrètement, chacun vient avec sa vision de l’histoire sur base du cadre posé lors du choix de la thématique, et, comme dans un atelier d’écriture, ils dis – cutent ensemble pour faire une seule et même production sur base de tout cela. Ensuite, l’histoire est découpée en étapes, puis en cases, où les scénaristes en herbe expliquent comment ils voient l’image : tons, couleurs, ambiance… Dernière étape, la rencontre avec le dessinateur afin qu’il comprenne ce qu’il doit exactement produire.
Une BD qui doit voyager le plus possible
La bande dessinée est une accroche, afin que les gens soient curieux de la prendre et disposent ainsi de coordonnées utiles. Sur chaque numéro, la dernière case est un contact à appeler en rapport avec la problématique. Dans la précédente, il y avait une case vide où chaque association qui souhaitait la distribuer pouvait ajouter ses propres infos. Pour le second opus, que vous pouvez découvrir dans les pages qui suivent, les membres du groupe ont choisi de travailler sur la discrimination dans l’accès au logement. On suit les mésaventures du couple de la première BD qui s’apprête à agrandir la famille et se voit confronté à de la discrimination par rapport au nombre d’enfants. Cette histoire s’inspire de ce qu’ont vécu dans la réalité des membres du groupe. La dernière case présente les coordonnées d’UNIA, association qui aide les personnes victimes de discrimination, que ce soit par rapport à leur religion, leur couleur de peau ou autre. Un troisième numéro est déjà prévu, mais la thématique n’est pas encore définie, le groupe doit encore se réunir et brainstormer, mais elle prendra certainement naissance dans des maisonnettes du CPAS.
Suite au prochain épisode donc !
Numérique : agir avec Unia !
Les Équipes Populaires se joignent à Unia, le Service fédéral de lutte contre la pauvreté, Lire et Écrire et la Ligue des droits humains pour saisir le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS). Le but ? Lui demander qu’il statue sur les obstacles subis par certains publics fragilisés dans l’accès aux droits fondamentaux, provoqués ou amplifiés par le processus de digitalisation des services. Le CEDS est un organe de suivi de la Charte sociale européenne, dont le rôle est de se prononcer sur le respect par les États parties des droits sociaux fondamentaux consacrés dans la Charte en question. Une réclamation collective sera introduite dans les mois qui viennent. Pour cela, il s’agit de constituer un dossier permettant d’exemplifier les raisons pour lesquelles nous pensons que la digitalisation croissante des services publics empêche la concrétisation de certains droits fondamentaux, notamment celui du droit au travail, à l’égalité des chances, à la sécurité sociale… Pour chacun de ces articles, nous viendrons à la rencontre de nos membres et groupes travaillant la question de la fracture digitale afin de récolter des témoignages. Le processus de récolte devra se clôturer fin mars 2025. Ensuite, le dossier sera examiné par les instances adéquates, qui débattront et statueront ensuite sur des éventuelles recommandations à l’égard de l’État belge.