Climat – ressources – économie Une civilisation qui s’effondre ? (Contrastes, février 2018)
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Hélas, ce n’est pas avec ce numéro de Contrastes que vous verrez votre moral remonter en flèche… Tant pis, on assume ! Car les enjeux sont trop importants pour être tus. Nous, les humains, sommes en effet en train de mettre en place tous les éléments de notre autodestruction.
Et ce ne sont malheureusement pas que des élucubrations de cinéastes ou de romanciers avides de sensationnalisme. Ni des prédictions d’oiseaux de mauvais augure. Les faits sont là : réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, extinction des espèces, pollution chimique et atmosphérique… Ces phénomènes, qui s’amplifient et se renforcent mutuellement, ne sont pas le fruit du hasard mais d’une course effrénée vers plus de croissance, plus de consommation, plus d’accumulation de richesses.
Les premières victimes, déjà bien réelles, sont les populations les plus pauvres : réfugiés climatiques, pollutions industrielles de grande ampleur, famines… Mais aussi, de manière moins visible et plus sournoise, toutes les personnes qui sont victimes d’un système capitaliste mondialisé dont le moteur est l’illusion d’une croissance économique infinie. Celui-ci porte en effet une lourde responsabilité dans la destruction de la planète et l’épuisement de ses ressources.
Pour certains chercheurs, il est déjà trop tard ; on les appelle les collapsologues, c’est-à-dire ceux qui croient à l’effondrement civilisationnel imminent. Pour eux, il n’y a plus rien à faire, seulement apprendre à s’adapter ou survivre le mieux possible. Pour d’autres, qui ont une foi inébranlable dans le développement de nouvelles technologies, il est encore temps d’agir pour en atténuer les effets.
Le dossier explique cette notion encore largement méconnue d’effondrement, passe en revue l’état de santé préoccupant de la planète et interroge les raisons de la fascination humaine pour le catastrophisme. Le dernier article part du postulat que la lucidité face à la gravité de la situation doit être le moteur de l’action. Dans son interview, Renaud Duterme partage ce point de vue. Pour lui, même si on ne peut revenir en arrière, l’effondrement (ou basculement) en cours peut être un moteur de mobilisation pour changer radicalement le système socio- économique.
Pour parodier la chanson, qu’est-ce qu’on attend pour être… vivants ?
Sommaire
p2 – Edito : Faut-il faire l’autruche ?
Ce n’est pas avec ce numéro de Contrastes que vous verrez votre moral remonter en flèche… Tant pis, on assume ! Car les enjeux sont bien trop importants pour être tus. Nous les humains, sommes en effet en train de mettre en place tous les éléments de notre autodestruction.
p3 – Définition: « Effondrement », un mot qui ne ment pas
Le mot « effondrement » est loin d’être sur toutes les lèvres, mais il gagne du terrain dans le débat sur les scénarios qui attendent notre société de capitalisme mondialisé. Qu’est-ce que cela signifie ? Faut-il en avoir peur, l’éviter à tout prix ? Commençons surtout par oser en parler…
p6 – Etat de lieux : Rien ne va plus !
Les signes annonciateurs d’un effondrement possible ou probable sont nombreux. Les phénomènes les plus inquiétants sont le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources énergétiques et le déclin de la biodiversité. Notre système économique basé sur la croissance nous mène à une impasse.
p11 – Interview : Une mobilisation pour le changement
Pour Renaud Duterme, l’effondrement n’est pas le scénario d’un film catastrophe mais une évolution irréversible qu’il faut prendre à bras le corps. Les enjeux ne sont pas qu’écologiques. Ils posent aussi des questions fondamentales au modèle économique, à la répartition des richesses et au système démocratique.
p14 – Catastrophisme: Apocalyspe… now ?
Le mythe de la fin du monde existe depuis « la nuit des temps » et renvoie à un imaginaire collectif véhiculé par les mythes qui font l’histoire de l’humanité, par toutes les formes artistiques. Le catastrophisme de notre époque a-t-il une particularité ? Qu’est- ce qu’il nous apprend sur notre société ?
p17 – Alternatives : Faut-il être optimiste pour agir ?
Le fourmillement d’alternatives locales est indéniable et nécessaire. Pour autant, faut-il ne voir que cela ? Ne communiquer que sur cela ? Cet article interroge les liens entre l’optimisme, la lucidité et l’action.
Prix au n° : 2 € + frais d’envoi
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