« Valoriser ce qui nous rassemble, au départ du terrain » MERCI PAUL POUR TON ENGAGEMENT !
Paul Blanjean, qui fut notre président de 2018 à 2020, est parti à la pension au début de ce mois de juillet. Lors du Comité communautaire de septembre, nous l’avons fêté avec les militants du mouvement et quelques invité.e.s qui l’ont côtoyé durant sa longue carrière au sein de la CSC et du Mouvement Ouvrier Chrétien. Ce fut l’occasion de saluer ses nombreux engagements, tant locaux qu’internationaux, au sein de nos organisations. L’occasion, aussi, de faire honneur aux attentions qu’il a toujours accordées aux mots, à l’importance du collectif, aux valeurs fondamentales de nos mouvements sociaux, à leurs dimensions internationales aussi. Cher Paul, un grand merci pour ce bout de chemin parcouru dans le mouvement. Tes réflexions, tes lectures et tes luttes continuent, jamais bien loin de celles des Equipes Populaires ! À bientôt Paul !
Extrait du discours de Paul lors de sa fête de départ au Comité communautaire
« Le changement, ce n’est pas seulement une grande révolution. C’est d’abord tous les petits et grands pas réalisés au travers de nos actions quotidiennes sur les questions du logement, dans la solidarité avec les sans-papiers et sur tous les autres fronts où nous agissons. La liste est longue. Mais nous savons aussi que nos petites actions, si elles mettent un peu de couleur, ne sont pas suffisantes, et que de nombreux autres acteurs de changement sont sur le terrain tous les jours pour faire reculer les injustices et les inégalités. Il est important que chaque mouvement puisse, avec ses publics, faire avancer de nombreuses causes. Il est important aussi que différents mouvements qui partagent la volonté de changement puissent aussi parcourir des chemins ensemble. (…)Depuis plus de 40 ans, j’ai essayé d’être dans cette dynamique de convergence des luttes, riche mais exigeante, qui demande d’abord de dépasser ce qui nous divise pour valoriser ce qui nous rassemble face à des adversaires communs. Mais ces convergences ne peuvent se construire exclusivement au départ des têtes des organisations et mouvements. Même si cela est nécessaire, les convergences doivent pouvoir se construire au départ du terrain avec les personnes concernées. Il faut pouvoir provoquer des rencontres qui participent à la construction d’une culture commune. Construire des combats communs, les partager, n’est possible que dans le respect de la diversité de chacun des partenaires. »