L’HISTOIRE DES EQUIPES POPULAIRES EN QUELQUES DATES CLÉS (Juin 2022)
1947
Création à Liège des premières équipes populaires par Jean Bouhy. Organisation d’une fédération liégeoise. Le 4 février 1948, première réunion des responsables régionaux des EP.
1951
Avec la Ligue Ouvrière Féminine Chrétienne, création des FPL, Familles Populaires à Lourdes. Le premier train part en juillet 1952.
1953
Janvier. Les Equipes Populaires deviennent une branche constitutive du MOC. Les Secrétaires fédéraux ont pour tâche de soutenir leur développement. Ils sont 3 permanents: Jean Bouhy, Jean Bradfer et Maurice De Backer.
1957
Les Equipes Populaires précisent leurs liens avec la politique : « les Equipes Populaires sont distinctes de tout parti ».
1960
Parution du texte « Unir l’Eglise et le monde du travail ». Retrace l’histoire et les principes à l’œuvre aux sein des EP et définit la mission apostolique du mouvement.
1964–1965
Action en faveur des immigrés : création de la commission nationale immigrée (participation à la plateforme Objectif 82, à la plateforme contre le projet GOL, etc.).
1968
Parution du texte de Jean Bouhy « Je suis un laïc », en réaction à l’encyclique Humanae Vitae.
1972
Parution du Manifeste conjoint des EP et de Vie féminine sur « les pauvretés et les inégalités sociales ».
Création avec Vie féminine du Centre de promotion socio-culturel (CPC)
Mai 1973
Position publique des EP sur l’avortement, en réaction à la lettre des évêques de Belgique (« une déclaration sur l’avortement »), publiée en avril 1973.
1976
Le 8 avril 1976, Les EP sont reconnues comme mouvement d’éducation permanente, (chapitre 2) en milieu populaire. Nouveaux moyens, nouveaux permanents en régions. Certains secrétaires du MOC assurent encore l’animation des EP, mais plusieurs fédérations ont désormais leur(s) permanent(s).
1977
Présentation de l’exposition « Histoire ouvrière, c’est notre affaire » qui aboutit à la création de l’ASBL CARHOP (Centre d’Animation et de Recherche en Histoire Ouvrière et Populaire), en 1980.
1978
Amorce de la « Pédagogie des projets ». Chaque équipe qui le souhaite, partant des réalités vécues, peut désormais s’engager dans une action locale concrète. Ces projets font l’objet d’une nouvelle publication, la « Série Réalités », dès 1980.
1981
Décembre. Le journal « l’équipe populaire » perd son sous-titre « Pour Dieu et les travailleurs ».
1982
Avril. Le Conseil national est interpellé sur des questions fondamentales (l’unité ouvrière, les valeurs ouvrières, la place des femmes dans le mouvement, etc.). Ce sont les premières « options fondamentales ».
1987
Floref’fête. Les Equipes fêtent leurs 40 ans à l’abbaye de Floreffe. L’occasion d’une exposition avec des créations artistiques de travailleurs et travailleuses. C’est le début des « Artistes du soir et de la nuit », un projet qui vise à regrouper des travailleurs qui développent
une activité artistique durant leurs temps libres.
1988
Après la « pédagogie des projets », retour officiel aux thèmes communs. La liberté est maintenue pour les équipes locales de développer leurs propres champs d’action.
1988–1992
Grande enquête (3000 questionnaires) sur le temps de travail, la valeur travail et le partage du travail disponible. Cette enquête donne naissance à un dossier « Sous la Loupe », une exposition et une campagne pluriannuelle.
1993
Après « L’équipe populaire », puis « EP Magazine » (dès janvier 1987), la publication des Equipes Populaires prend le nom de « Contrastes ».
1995
Fête de la Séculidarité : le mouvement clôture en fanfare le thème commun 92–95 « Ma sécurité est plurielle ». Des animations sont organisées aux 7 portes de la petite ceinture de Bruxelles (une « porte » par sécurité) et une animation politico-festive a lieu sur la place Ste Catherine.
2001
Lors de leur Congrès, les Equipes Populaires actent officiellement le pluralisme du mouvement. L’identité chrétienne des EP est abandonnée. L’éducation permanente est prioritaire par rapport à la recherche de sens et la foi.
2003
Nouveau Décret sur l’éducation permanente qui modifie en profondeur la pédagogie et le fonctionnement du mouvement. Cette mutation s’illustre par la rencontre citoyenne « Osez l’action », en 2005.
2004
Première « Journée sans crédit », point focal de la campagne de sensibilisation sur les crédits faciles et le surendettement. Création d’une plateforme bilingue de 30 associations.
2005
Parution du premier bulletin de liaison des EP, « la Fourmilière ».
2006
Suite à la campagne des EP sur l’énergie, création du RWADÉ (Réseau Wallon pour un Accès Durable à l’Energie).
2007
L’Asbl Les Equipes Populaires s’élargit aux 9 fédérations régionales, jusque-là associations de fait. C’est la consolidation financière. Une seule grande ASBL fédère désormais l’ensemble du mouvement.
2010
Colloque important sur le thème de l’encadrement des loyers (régulation des loyers privés) au Parlement bruxellois. Il marque le combat du mouvement pour l’accès au logement et contre les loyers abusifs. En 2018, l’ASBL ‘Loyers Négociés’ verra le jour à Bruxelles.
2013
« Tous des glandeurs ! » Le mouvement, en partenariat avec Présence et Action culturelles, fait campagne contre la stigmatisation des chômeurs. Sur la place Horta à Bruxelles, un mur des préjugés sera construit et démoli !
2015–2016
Campagnes originales sur les « mots qui mentent » : le mouvement souligne l’importance des mots et l’invasion des logiques néolibérales dans nos modes de pensée. La culture façonne les opinions et les politiques mises en œuvre ! Le dictionnaire « Le petit menteur illustré » est publié.