Médias : Les défis du 4ème pouvoir ( Contrastes Octobre 2013)
De Gutenberg à Zuckerberg, de Corelio à Tecteo…
De Gutenberg à Mark Zuckerberg… L’information a connu d’incroyables bouleversements technologiques qui se sont accélérés depuis les années 90 avec l’arrivée d’internet d’abord, des réseaux sociaux ensuite.
Quelques années plus tard, c’est la marchandisation de l’information qui s’est invitée dans les salles de rédaction, avec des intérêts économiques énormes à la clé.
De Corelio à Tecteo… Quelques années à peine ont suffi pour que trois grands groupes financiers se partagent le paysage médiatique francophone. Ces bouleversements technologiques et économiques modifient profondément le métier de journaliste.
Les journalistes sont devenus des « hommes-orchestres » qui, en un temps de plus en plus record, doivent jongler simultanément avec de multiples formes de communication. Tout en essayant de ne pas courber l’échine devant les contraintes parfois sournoises de la publicité ou de l’audience.
Ces profondes mutations ont également un gigantesque impact sur le traitement et la diffusion de l’information. Citons notamment la rapidité – on pourrait même dire l’instantanéité – dans la transmission de l’info, ainsi que la course à l’audience et aux parts de marché qui ont tendance à privilégier la demande du public (« du sang, de la violence, du sexe… ») plutôt que l’offre des journalistes d’investigation (analyse des questions sociales, clés de compréhension des événements…).
Face à ces défis, le tableau est bien sûr contrasté. Non, tous les journalistes ne sont pas des vendus. Non, le journalisme d’investigation n’est pas mort.
Non, internet et les réseaux sociaux n’ont pas (encore) enterré la presse écrite et la télévision. Les évolutions technologiques sont une formidable opportunité pour qu’une information de qualité circule auprès du plus grand nombre. A condition de donner les clés pour pouvoir faire le tri..
Sommaire
Auteurs : Monique Van Dieren, Jean-Michel Charlier, Muriel Vanderborght, Claudia Benedetto.
p3 MÉDIAS : LES NOUVEAUX DÉFIS D’UNE SOCIÉTÉ SURINFORMÉE
Presse écrite, radio, télévision, internet… l’information est partout et les nouvelles tombent aujourd’hui sur nos écrans d’ordinateurs à la minute même où les événements se passent. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Les modes de production, de diffusion et de réception de l’information ont connu bien des bouleversements depuis les premiers journaux. Les journalistes s’y sont adaptés… avec plus ou moins de bonheur. Plus récemment, c’est l’ère d’internet et du webjournalisme qui s’est ouverte, avec de nombreux défis à relever pour la profession !
p7 DES OGRES S’EMPARENT DE NOS CANARDS
Quels intérêts économiques servons-nous lorsque nous achetons notre journal du matin ou que nous regardons paisiblement la télé le soir ? Le petit tour d’horizon qui suit nous réserve quelques surprises déstabilisantes.
p10 INTERVIEW : GÉRARD DERÈZE : LE JOURNALISME D’INVESTIGATION N’EST PAS MORT !
Le métier de journaliste est en pleine mutation en raison notamment du développement des nouvelles technologies. Rencontre avec Gérard Derèze, directeur de l’Observatoire de recherche sur le journalisme et la communication de l’UCL qui nous explique ce que cette nouvelle réalité implique sur le terrain mais aussi dans la formation des futurs reporters.
p14 JOURNALISME… UN MÉTIER EN CRISE ?
Le journalisme a connu des hauts et des bas. Fonction prestigieuse par le passé, le journaliste a aujourd’hui mauvaise presse. Il rencontre une profonde crise d’identité liée notamment aux mutations technologiques. La mode du journaliste-citoyen s’impose et naissent avec elle de nombreuses questions : Le citoyen peut-il par le simple achat d’un smartphone s’autoproclamer journaliste ? Les journalistes sont-ils vraiment indispensables ?
p19 L’INFORMATION SOCIALE DÉCLASSÉE
Face aux transformations de l’univers des médias, les questions sociales (en ce compris l’action des mouvements sociaux) occupent- elles encore une place dans les médias ? Les conflits sociaux sont souvent incompris, déformés, voire carrément oubliés. De leur côté, les associations de terrain sont souvent frustrées de ne pas voir l’information traitée comme elles l’espèrent. Elles tentent de courtiser les journalistes, mais elles rencontrent des difficultés à faire valoir à leur charme… Qu’est-ce qui explique ce désamour ?
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