Le thème de la campagne de sensi­­­­­­­­­­­bi­­­­­­­­­­­li­­­­­­­­­­­sa­­­­­­­­­­­tion 2025 est connu : il s’agit de rendre ses lettres de noblesse aux impôts, ces mal-aimés du fonc­­­­­­­­­­­tion­­­­­­­­­­­ne­­­­­­­­­­­ment de notre société.

« Taxer », dans le langage fami­­­­­­­­­­­lier, c’est aussi voler, piquer, chou­­­­­­­­­­­ra­­­­­­­­­­­ver… Plutôt que d’im­­­­­­­­­­­pôts ou de taxe, il faudrait d’ailleurs parler de contri­­­­­­­­­­­bu­­­­­­­­­­­tions, puisque c’est via ce « pot commun » que nous mettons en pratique nos valeurs de soli­­­­­­­­­­­da­­­­­­­­­­­rité, et que nous construi­­­­­­­­­­­sons une société plus juste. Si on supprime les contri­­­­­­­­­­­bu­­­­­­­­­­­tions, nous ne serons pas plus riches, il y aura plutôt recru­­­­­­­­­­­des­­­­­­­­­­­cence de pauvres. Comme le disait Jaurès, le Service Public est le patri­­­­­­­­­­­moine de ceux qui n’en ont pas. D’ailleurs, savez-vous vrai­­­­­­­­­­­ment à quoi servent vos impôts ? C’est ce que nous irons expliquer et illus­­­­­­­­­­­trer dans l’es­­­­­­­­­­­pace public.

Aujourd’­­­­­­­­­­­hui, les services publics font partie inté­­­­­­­­­­­grante de la vie en Belgique, comme une chose normale. Mais les contri­­­­­­­­­­­bu­­­­­­­­­­­tions qui permettent ce modèle de société soli­­­­­­­­­­­daire et plus égali­­­­­­­­­­­taire sont vues comme une malé­­­­­­­­­­­dic­­­­­­­­­­­tion : le contri­­­­­­­­­­­buable moderne ne voit dans la fonc­­­­­­­­­­­tion fiscale que la somme qui lui est « ponc­­­­­­­­­­­tion­­­­­­­­­­­née » par le fisc, tandis que sont « zappées » de son imagi­­­­­­­­­­­naire les pres­­­­­­­­­­­ta­­­­­­­­­­­tions qui, en contre­­­­­­­­­­­par­­­­­­­­­­­tie, sont four­­­­­­­­­­­nies par l’État à l’en­­­­­­­­­­­semble de la collec­­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­­vité, indi­­­­­­­­­­­vi­­­­­­­­­­­dus comme entre­­­­­­­­­­­prises. Cela fait d’ailleurs le succès des articles comme « Comment payer moins d’im­­­­­­­­­­­pôts » ou « Comment se proté­­­­­­­­­­­ger du fisc ». La Belgique est effec­­­­­­­­­­­ti­­­­­­­­­­­ve­­­­­­­­­­­ment clas­­­­­­­­­­­sée assez haut dans la liste de la « pres­­­­­­­­­­­sion fiscale » dans la zone euro, mais c’est aussi un pays pointé pour son système de santé et d’édu­­­­­­­­­­­ca­­­­­­­­­­­tion.