Ne signez pas n’importe quoi ! ( Contrastes Octobre 2014)
“Ne signez pas n’importe quoi ! ”
« Un consommateur informé, c’est bien. un consommateur protégé, c’est encore mieux. » telle est la devise de la Journée sans crédit, qui agit simultanément sur l’information du consommateur mais aussi sur l’amélioration de la législation pour mieux le protéger.
Le présent dossier, publié à l’occasion de la 11ème Journée sans crédit qui aura lieu le 29 novembre prochain, répond à ces deux objectifs ; informer sur les pratiques commerciales, légales ou non, qui nous amènent de plus en plus à faire des achats ou signer des contrats que l’on regrette amèrement par la suite.
Et présenter les propositions d’amélioration de la législation pour mieux encadrer ces pratiques commerciales. Ce dossier est le fruit d’un travail collectif réalisé par les 19 associations organisatrices de la Journée sans crédit, dont la coordination est assurée par les Equipes Populaires.
Il concerne l’ensemble des pratiques commerciales et pas seulement celles liées au crédit, car certains achats ou contrats signés peuvent également être très problématiques et renforcer les risques de surendettement (facture de GSM exorbitante, achat impulsif sur internet, contrat dans une salle de fitness…).
Sur le plan législatif, nous nous réjouissons de la mise en œuvre du code de droit économique et constatons que de nouvelles mesures sont venues renforcer la protection du consommateur.
Néanmoins, nous constatons sur le terrain que, dans bon nombre de situations, les législations mises en place pour protéger les consommateurs sont bafouées ou se révèlent inefficaces.
L’information du consommateur, lors de la conclusion des contrats, est lacunaire, inexistante, voire même erronée.
Les clauses abusives et trompeuses abondent dans les contrats ainsi que dans de nombreuses pratiques de marketing, de démarchage et d’ « accroche » des consommateurs.
Dans ce dossier, nous abordons les différentes étapes d’un achat. Car dès avant l’achat, nous sommes géné- ralement soumis à une pression publicitaire qui redouble d’inventivité pour nous arracher un “oui” ou une signature. Nous développons en particulier la problématique du démarchage téléphonique.
Au moment de la signature du contrat, nous devons également redoubler de vigilance pour traquer le diable qui se cache dans les détails d’un contrat de vente ou des conditions générales écrites en pattes de mouche dans un langage incompréhensible.
Nous abordons ensuite les possibilités de recours lorsqu’une fois l’achat réalisé, nous regrettons amèrement de s’être laissé tenter, voire carrément arnaquer.
Enfin, nous attirons l’attention sur l’importance d’informer largement tous les consommateurs, en particulier les plus vulnérables, via des supports accessibles et un langage clair, et de faciliter l’accès à l’ensemble des dispositifs de recours existants en cas d’abus ou de fraude.
Sommaire
p 3 Consommateurs mieux protégés
Par Monique Van Dieren
La Belgique peut être considérée comme un des Etats européens précurseurs en matière de protection des consommateurs. Beaucoup d’améliorations ont ainsi été constatées en termes d’information et de protection du consommateur et la mise en œuvre du nouveau Code de droit économique va dans ce sens.
p 5 Démarchage publicitaire :stop au harcèlement !
Par Caroline Sauveur
Le consommateur qui ne souhaite pas recevoir de publicité doit être écouté. Les listes « Robinson » et « Ne m’appelez plus » sont un premier pas mais restent totalement insuffisantes.
p 8 Fournisseurs d’énergie : “ils prennent les consommateurs pour des billes !”
Par Aurélie Ciuti
Depuis la libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité, les consommateurs belges peuvent choisir leur fournisseur. Ce changement profond a engendré de nouvelles pratiques auprès des fournisseurs commerciaux qui sont en concurrence et qui ont donc cherché à capter de nouveaux clients.
p 9 C’était pourtant écrit !
Par Anne Defossez – Caroline Goossens
Les conditions générales de vente régissent les aspects essentiels de la relation contractuelle entre le consommateur et l’entreprise. Ces conditions ne s’appliquent que si le consommateur a eu la possibilité réelle d’en prendre connaissance, et qu’il les a acceptées, par sa signature, avant la conclusion du contrat. Mais la réalité est nettement moins rose…
p 12 Pratiques illégales ou trompeuses : Comment réagir ?
Par Marie Vandenbroeck
Que faire quand vous avez acheté un bien sur internet et que vous n’êtes pas satisfait de la qualité ? Pouvez-vous contester une vente d’abonnement GSM quand le vendeur s’est présenté à votre domicile ? Devez-vous renvoyer la marchandise à l’entreprise qui s’évertue à vous envoyer des livres alors que vous n’avez jamais rien commandé ? Les questions ne manquent pas ! Et les solutions sont multiples selon le type d’abus et l’importance du préjudice.
p 17 C’est arrivé près de chez vous…
Les exemples de pratiques illégales ou trompeuses, parfois pénalement punissables, ne sont pas rares dans notre quotidien.
p 18 Des informations compréhensibles par tous
Par Anne Defossez
Défaut d’information de la part du vendeur ou de l’organisme de crédit, offres commerciales alléchantes, publicités incomplètes, absence de prise de conseil auprès d’un service juridique ou d’un avocat, difficultés d’accès à l’aide juridique, méconnaissance du système judiciaire, craintes face à l’appareil judiciaire, sont autant de raisons pouvant expliquer le manque d’information juridique et la difficulté de faire valoir ses droits.
Prix au n°
Prix au n° : 2 €
Pour s’abonner (Contrastes + La Fourmilière)