Appropriation collective d’un espace public
AUMALE VIT/AUMALE LEEFT
Aumale vit/Aumale leeft, c’est un groupe composé d’habitants du quartier Aumale, et plusieurs associations, dont les Équipes Populaires. Notre groupe local étant composé d’habitant du quartier, nous avons décidé de rejoindre l’aventure de l’appropriation collective du terrain public.
Le terrain dont il est question ici est un terrain communal, laissé à l’abandon depuis plusieurs années. Devenu aujourd’hui un espace grillagé, inutilisé si ce n’est pour jeter ses détritus, les habitants du quartier ont décidé de se mobiliser pour faire changer les choses! Mais que faire de cet espace? Comment faire en sorte que les habitants au sens large se saisissent de la question, s’impliquent dans le processus de réflexion et de création? Comment faire en sorte que le terrain devienne un lieu de rencontre, et soit représentatif de la mixité sociale et culturelle du quartier?
LES ÉTAPES DU PROCESSUS
Une convention d’occupation temporaire a été signée avec la commune, au nom du collectif de citoyen. Une fois celle-ci approuvée au conseil communal, l’appropriation « physique » du lieu pourra commencer. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir déjà commencé à nous organiser!
Plusieurs réunions ont eu lieu pour réfléchir au « comment ». Comment ne pas rester dans notre entre-soi, aussi confortable soit-il? Comment amener les habitants du quartier à se mobiliser autour du terrain, et faire en sorte que l’occupation devienne un lieu de rencontre, de discussions, de débats politiques, d’activités, pour toutes et tous, et qu’il soit le plus inclusif possible? Sans oublier d’intégrer la dimension écologique autour de l’occupation, importante pour chacun des membres du groupe.
Pour ce faire, nous avons décidé d’une méthodologie la plus participative et horizontale possible : des assemblées ouvertes pour rencontrer les habitants et récolter les idées, organiser des journées de défrichage collectif, construire ensemble une charte de fonctionnement, aller à la rencontre des habitants dans les rues et places du quartier, distribuer des flyers et affiches pour inviter aux assemblées ouvertes, impliquer les commerçants du coin dans le processus,…
Une fois que l’on pourra retirer les grilles, nous pourrons entrer dans le concret. Nous ferons une carte collaborative du terrain, et réfléchirons ensemble aux différents lieux/mobiliers qui pourront structurer l’espace.
BIEN COMMUN !
Ce qui nous tient à cœur ici, c’est la notion de bien commun.
Selon nous, l’espace public doit être vu comme un espace commun, à tout le monde donc à chacun d’entre nous. Dans le contexte bruxellois, fortement urbanisé, où l’accès à un logement décent avec jardin ou terrasse n’est pas chose aisée, il est important de garantir un accès démocratique à l’espace public, et plus spécifiquement à des espaces verts et à des lieux de rencontre. Car c’est aussi comme cela que l’on peut sortir de sa zone de confort, sortir de l’entre soi, rencontrer de nouvelles personnes, confronter ses idées et sa vision du monde avec d’autres, déconstruire nos a priori et préjugés, tisser des liens au sein du quartier, et construire une société plus solidaire.
Il s’agit d’un processus, en construction, que chacun peut rejoindre quand il le souhaite!