Equipons-Nous ! Novembre 2017
EDITO : De l’exercice de la démocratie …
Ce Congrès statutaire de samedi 14 octobre a été très intense … Près de cent participantes et participants ont convergé vers notre région, plus particulièrement le site de Monceau-Fontaines (le « s » symbolise le nombre d’entreprises sans cesse croissant qui s’y trouvent. Attention, ce sont des entreprises à finalité sociale …)
Quel défi que cet exercice démocratique auquel on nous a convié !
D’élections pour renouveler notre Bureau communautaire à l’adoption du texte des orientations fondamentales puis aux modifications des statuts …
Vous ne serez pas surpris si l’on a dû interrompre les travaux en fin d’après-midi !
Ne dites plus « Fédération » mais « Régionale de Charleroi-Thuin » !
Nous avons un nouveau Président communautaire : Paul Blanjean qui succède ainsi à Christine Steinbach. Moment intense d’émotion lors de la passation de « pouvoir » : « Standing ovation » pour Christine … très émue par la réaction des mi-litantes et militants !
Je reviens dans un autre article sur les membres désignés administrateurs ce samedi … Ce ne fut pas sans âpres discussions, mais avec en toile de fond une prise de parole toujours juste et des votes équilibrés. On aura l’occasion d’en reparler de manière plus explicite et j’invite tous les responsables d’équipe locale à entamer une discussion !
Encore une fois, je remercie vivement les membres des équipes de notre région de leur présence : il faut s’impliquer très fort pour participer à ce type de Congrès.
D’ores et déjà, je formule des voeux de bonne route pour tous ceux et celles qui ont accepté l’engagement aux Equipes Populaires.
Bernard
Echo des groupes locaux
Wanfercée-Baulet : Mardi 17 octobre : « Un mouchard dans le placard ? » Lu dans Contrastes juillet-août. Un article qui en a interpellé plus d’un. Les objets connectés sont là pour penser à notre place. Où va l’humanité ? Prochaine rencontre le 14 novembre.
Jumet : L’équipe a évalué la formation sur le compostage, méthode qui demande du temps et de la patience… Le groupe voudrait recevoir une information écrite sur la technique zéro déchet mais on a envie d’aborder une autre thématique pour la prochaine réunion. En novembre, on va commencer à s’informer sur notre système de sécurité sociale en regardant ensemble la vidéo du CEPAG: « Ceci n’est pas un trou » (on parle du trou de la secu bien sûr…)
Beaumont : les équipiers du groupe de Beaumont ont travaillé en octobre sur de nombreux sujets tels que l’avenir du monde du travail, le sexisme, le racisme, la robotisation,… Pas le temps de s’ennuyer !
Leernes : l’équipe de Leernes s’est penchée sur nos habitudes de consommation et l’influence qu’un certain marketing pouvait avoir sur nous au travers d’une courte vidéo de psychologie sociale.
Braijocepoc : les membres des groupes Braijocepoc travaillent toujours sur leurs deux prochains contes progressistes alors qu’un nouveau groupe de création de jeux de société progresse lui aussi gentiment. Une journée de rencontre autour des jeux de société coopératifs a également eu lieu le samedi 23 à Charleroi (retrouvez des photos en fin de numéro).
Momignies : à Momignies en octobre, les Equipiers se sont penchés sur les travaux de Bernard Friot sur le salaire à vie, l’alternative progressiste au tristement galvaudé revenu universel.
Solidaroctiau : Le 11 octobre avait lieu une rencontre à la fédération des maisons de jeunes FORJ. Nous avons enfin rencontré le chef de cabinet de l’échevin Beghin qui s’occupe des seniors… il semblerait que le comité va pouvoir signer une convention pour l’occupation des locaux au-dessus de la consultation ONE à se partager avec les activités des séniors de la ville qui vont s’y installer… mais des travaux doivent encore être réalisés avant… dans quel délai ? On ne sait pas vraiment. Julie Patte, échevine de la jeunesse, a promis de nous tenir informés… allez patience… encore et encore…
Gozée : Certains n’ont pas vu passer dans la Fourmilière le conte de « La cigale et la fourmi » réalisé par le groupe de militants de notre régionale. On l’a donc lu ensemble la réponse de la cigale à la fourmi. Cette histoire a été fortement appréciée par le groupe. Le conte d’origine est une bel exemple de morale bourgeoise. Par contre, celui du groupe parle aussi du statut des artistes, statut qui a été bien malmené par notre gouvernement pour restreindre leur droit au chômage… Bravo à eux et on attend avec impatience le suivant…
Où vont nos médias ? Suite et fin
Alors que la population francophone se situe majoritairement à gauche, il n’y a plus aucun organe de presse identifié à gauche et défendant le monde du travail. En sommes-nous bien conscients ?
N’est-ce pas ainsi que l’on manipule les populations vers la droite ? L’info est-elle une marchandise que l’on peut manipuler à sa guise ? Les journalistes peuvent-ils encore proposer de longs dossiers ? Des influences s’exercent, les organes de presse perçoivent en 2015 : 7.616.000€* pour 7 magazines. Les journalistes ont-ils ou leurs laisse-t-on le temps de l’analyse ? Par qui et par quoi les remplacer ?
C’est comme dans le feuilleton « Les experts ». Ils entrent ici dans la danse. Certains intellectuels et chercheurs jouissent d’une forte visibilité médiatique. (vous en connaissez certainement). Il faut que les thèses défendues soient proches des visions du monde journalistique. Il faut qu’ils argumentent de façon policée sans trop d’excès. Il faut répondre favorablement aux sollicitations des journalistes de façon plus ou moins gratuite. Est-ce pour cela qu’ils ne sont pas rémunérés ? Nous le verrons plus loin.
Les médias pensent la plupart du temps dispenser une information objective. Une source au-dessus de tout soupçon. Est-ce bien vrai tout cela ? Exemple : les experts économiques jouent de leurs titres universitaires alors qu’ils sont le plus souvent appointés par la finance et le courant néo-libéral. L’économie n’a-t-elle pas plusieurs visages ?
À peu près tous les experts travaillent dans une banque privée ou de gestion des grosses fortunes ou dans des associations patronales. Le malheur, c’est que l’on ne les présente pas comme tels, mais bien comme universitaires.
Souvent les mêmes noms reviennent sur nos antennes. Sont-ils des experts
neutres ?
C’est peut-être une partie de la réponse à la question : qui dirige les idées
aujourd’hui dans la société ? Quelles réponses pourrait-on apporter ?
Faire partie des Equipes, lire Contrastes, Equipons-Nous, la Fourmilière, n’est-ce pas un pas vers la connaissance ?
Georges
Réflexion tirée d’une article « Les experts, prêts-à-penser », journal Ensemble sept. 2017
Actualités …
Un jour de grève dans les services publics, une déclaration de politique générale du 1er Ministre à la Chambre pour vanter les mérites du gouvernement … Cocorico !
Tout va bien. Mais pas sur le terrain. Service minimum obligé dans les transports en commun. Pourquoi pas ailleurs ? L’appétit vient en mangeant.
Rentrant d’un séjour à l’étranger (congé de détente payé de ma poche, messieurs les élus !), deux courriers interpellants m’attendent. Ma pension va être augmentée de quelques euros, cela met du beurre dans les épinards, je tourne la page et là, il est écrit que dorénavant, 5€ me seront retirés comme précompte. Est-ce cela la mesure du gouvernement pour aider les petites pensions ? Pourquoi ne pas avoir augmenté les plafonds d’imposition ?
Une deuxième venant de la Banque Nationale m’annonçant que j’avais été sélectionné pour être invité à remplir (via le téléphone) une enquête sur nous, consommateurs. Six minutes à leur consacrer. Pour que faire ? Ah oui ! Recevoir un hypothétique cadeau ! Et bien oui, ils m’ont déjà appelé trois fois et je n’étais pas là.
Quel poids a le citoyen face à ce genre d’enquête ? Doit-on leur dire que l’on manipule les chiffres pour réconforter le pouvoir ? Que la Banque Nationale est le reflet du monde des affaires ? Que l’économie s’améliore un peu mais pas au profit des citoyens les plus démunis ? Que la dette ne l’est pas par accident ? Que pour une économie libérale, l’impôt est nocif et que pour nous il doit être redistribué au profit de la société civile ?
Bah, arrêtons de râler , de nous poser des questions sur ce sondage. Peut-être si l’on me rappelle, je serai là.
Un autre constat ce dimanche 15 octobre : un article intitulé « Le chômage pour les démissionnaires » (venant d’Ecolo). Donner les possibilités aux travailleurs et indépendants de fluidifier le marché du travail et de lutter contres les maladies professionnelles en permettant à ceux-ci d’arrêter leur activité sans être pénalisé par le système : mieux se repositionner ne bénéficiant d’allocations de chômage. Dans ce cas-ci, jusqu’à trois démissions.
Réflexion : une maladie professionnelle n’est-elle due qu’à une cause de mal-être au boulot ? N’est-ce pas changer le sens des allocations de chômage lié à la perte d’activités, au manque d’emplois ?
Le système permettrait de diminuer le poids des maladies professionnelles dans la sécu. Oser écrire que l’allocation de chômage est liée aux difficultés de la vie, est-ce bien vrai cela ? Si c’était le cas, elle ne serait plus rabotée comme aujourd’hui ? Il faut accompagner le travailleur tout au long de sa carrière (n’est-ce pas l’aumône qui résoudra le problème de la pauvreté ?)
Non, Messieurs les Ecolos ! Peut-être faut-il des adaptations à la sécu ? Mais venir nous dire que le chômage est un problème de vie, alors qu’il est un problème de société … Alors entrez au gouvernement avec Michel !
Georges
Billet d’humeur …
Comment se sent-on après quelques semaines intenses et éreintantes à la suite d’un déménagement ? J’ai envie de répondre simplement en quelques lignes, mais je crois pouvoir exprimer à la fois un soulagement, et le besoin de se ressourcer tout en lorgnant vers des défis à relever. C’est là, à l’occasion de cet événement crucial, que mon épouse et moi avons expérimenté les difficultés à vaincre après avoir été « congédiés » assez expéditivement de notre précédente habitation, que nous occupions depuis dix ans !
Les quelques mois de recherches nous ont valu pas mal de déceptions et nous ont fait comprendre la fragilité d’être locataires. Découverte aussi d’un état du logement très préoccupant dans notre région de Charleroi.
Quant à ma position au sein des Equipes Populaires, je vais me lancer dans la transition entre équipier à Momignies et nouvel équipier à Leernes ! Quoiqu’il en soit, je reste votre Président, avec toujours autant de confiance en l’avenir du mouvement.
Petits pincements au coeur de devoir quitter les amies et amis de Momignies …
Petites appréhensions mais gros espoirs en rencontrant les Leernoises et les Leernois : les mois à venir vont nous permettre l’apprivoisement mutuel !
Pour ceux que cela intéresse voici mes nouvelles coordonnées : Buset Bernard, rue Caebergs, 25 bte 1–1 à 6142 Leernes. Tél. fixe : 071/48.83.71. Gsm : 0473/17.25.17
Conférence « Pauvres Riches ! » : Samedi 11/11 à 20h
En présence de Jean Ziegler, homme politique, sociologue et écrivain suisse, et des sociologues français Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon.
Depuis 2008, l’austérité est entrée dans le vocabulaire médiatique et politique laissant croire qu’il n’y a pas d’autres réponses à la crise. Or, ces mesures touchent les classes moyennes et pauvres provoquant une paupérisation grandissante.
Le thème de la rencontre ? Le drame social, la violence des riches et le crime organisé qu’est la pauvreté, mais aussi le rôle des médias sur les politiques d’austérité : forment-ils un pouvoir (au service du pouvoir) ou un contre-pouvoir ?
A Charleroi danse. Tarifs : 5€. Réservation: info@ancre.be – 071/314 079
Une organisation de L’Ancre et du Centre d’Action Laïque. Également dans le cadre de La Quinzaine des médias de la Régionale de Charleroi du Centre d’Action Laïque.
LUNDI 6 NOVEMBRE : 19h30 Groupe local de Leernes
MERCREDI 8 NOVEMBRE : 14h Groupe local de Jumet
VENDREDI 10 NOVEMBRE : 9h15 Lancement de campagne Ciep-EP
LUNDI 13 NOVEMBRE : 19h Table d’Autres
MARDI 14 NOVEMBRE : 19h Groupe local de Wanfercée-Baulet ;
19h30 Groupe local de Beaumont
MERCREDI 15 NOVEMBRE : 15h Groupe local de Gozée
MERCREDI 22 NOVEMBRE : 14h Groupe local de Momignies
Merci Présidente, Merci Christine …
Samedi 14 octobre, c’était le Congrès. Au revoir, Madame la Présidente … Et là j’ai pleuré. J’ai rencontré Christine à Charleroi il y a une vingtaine d’années. Qu’il était bon de la rencontrer pour parler de sa fédération, de la difficulté de la vie, des souffrances rencontrées au travail ou de l’actualité.
Bien vite, elle écoutait et proposait « mets-toi en marche et fait quelque chose de tous ces problèmes ». Elle avait le sens de vous pousser, de vous épauler, et de relancer dans le mouvement ses souffrances et ses joies, même animatrice au Communautaire.
Merci Christine pour l’écoute, le soutien. Les militants, c’était quelque chose pour toi. Je te souhaite, nous te souhaitons, bon vent là où tu vas … Crée, décortique l’actualité, fait bouger le monde autour de toi. L’éducation permanente, seul rempart à la moutonnerie ambiante : ils ont aboyé, donc c’est bien et là on se fait piéger.
Un tout grand merci pour ta façon d’être … Une lumière au sein de la grisaille.