Egalité hommes femmes : une utopie ?
A l’approche du 8 mars, les groupes d’Othée et de Chaudfontaine ont souhaité aborder la thématique de l’égalité hommes-femmes, notamment dans la perspective de faire des recommandations pour les élections de 2024.
A Othée, le groupe est majoritairement composé de femmes entre 50 et 70 ans.
“Pour moi, le féminisme, c’est pouvoir se débrouiller seule” nous dit une participante.
Pour entamer la réflexion, le jeu “Vis ma vie de femme”, développé par le CVFE, a permis au groupe de partager des situations vécues touchant à la grossophie, à l’âgisme aux violences gynécologiques, aux stéréotypes envers les femmes sans emploi, les femmes au travail, les familles monoparentales.
Ensemble, on a réfléchi à ce qui était violent et discriminatoire dans ces situations et comment y faire face. L’outil “A la conquête des droits des femmes”, développé par Vie Féminine, a permis aux participantes de retracer 100 ans de combats pour l’égalité hommes-femmes.
“C’est vraiment chouette de pouvoir replacer sur une ligne du temps des évènements qu’on a vécu et de voir la continuité avec aujourd’hui. Les questions d’accès à la contraception et d’autonomie financière ont été abordées : “C’est vrai qu’à l’époque, je ne pouvais pas ouvrir un compte en banque sans l’accord de mon mari” se rappelle une des participantes. Enthousiaste, le groupe a s’est déclaré intéressé de consacrer un nouvel atelier aux questions féministes.
Le groupe de Chaudfontaine, majoritairement composé d’hommes, s’est aussi montré désireux d’aborder ce thème. Nous avons commencé par questionner la récupération commerciale du 8 mars, la journée internationale pour les droits des femmes. Chacun a pu donner son avis sur les publicités et le marketing genré. “Je ne savais absolument pas qu’il existait une taxe rose”, nous dit un participant. “Moi, ça ne me surprend pas du tout, j’avais déjà vu que je payais plus cher mes rasoirs que les hommes”, réagit une participante. Nous avons ensuite discuté des stéréotypes liés à la représentation du corps masculin et du corps féminin, pour terminer sur la culture du viol et ses conséquences sur la société. “J’ai trouvé la vidéo sur le consentement et la tasse de thé hyper intéressante. On trouverait ça débile de forcer quelqu’un à boire du thé, alors pourquoi on le fait avec les relations sexuelles ? ” déclare un participant.