« Tissons des liens, pas des menottes » une exposition d’ampleur à House of Compassion.
L’art au service de la mobilisation citoyenne pour une autre politique d’accueil
112 000 liens colsons assemblés boucle par boucle à travers toute la Belgique et symbolisant le nombre de personnes sans titre de séjour légal dans notre pays. Un gigantesque filet formant une œuvre symbolique d’environ 700 m2 afin de rendre visible l’ampleur du défi.
Dans le sillon des mobilisations autour des « Communes hospitalières », le projet « Tissons des liens, pas des menottes » est né de la réflexion qu’« être exilé·e sur le sol belge, c’est être pieds et poings liés ».
L’initiatrice s’appelle Bénédicte Moyersoen. Révoltée par les politiques belges et européennes en matière d’asile et de migration, cette artiste liégeoise a imaginé le soutien qui devrait être mis en place pour toutes les personnes migrantes lors de leur arrivée en Belgique. Transformer les liens qui enferment (les colsons utilisés comme menottes) en liens qui soutiennent (les colsons comme mailles d’un filet).
L’œuvre est constituée de 112 000 liens colsons symbolisant le nombre de personnes sans titre de séjour légal en Belgique. Rassemblés boucle par boucle à travers toute la Belgique, même au-delà de la frontière linguistique, les colsons tissés constituent un gigantesque filet, formant une œuvre symbolique d’environ 700 m2 afin de rendre visible l’ampleur du défi.
L’œuvre est collective. Le filet est réalisé et réalisable grâce à l’action conjuguée de nombreux citoyen·ne·s. Dans des écoles, au sein d’associations, dans des lieux publics, lors de festivals, … à Liège, à Gand ou à Hotton, des centaines de mains tissent ensemble cette œuvre collective. Chaque « tisseur·euse » formule parallèlement une proposition pour améliorer l’accueil des personnes exilées ; des propositions qui sont ensuite partagées avec les mandataires politiques lors des différents événements de présentation de l’œuvre.