Le 6 février dernier, à l’oc­ca­sion de la Chan­de­leur, une rencontre citoyenne a rassem­blé des parti­ci­pants enga­gés autour d’un sujet brûlant d’ac­tua­lité : la montée du popu­lisme et sa bana­li­sa­tion dans le débat public. Ce moment d’échange, aussi riche que les crêpes prépa­rées ensemble, a permis d’abor­der des théma­tiques essen­tielles tout en renforçant le lien social et le dialogue démo­cra­tique.

Popu­lisme : une décom­plexion inquié­tante

Après une discus­sion collec­tive, le thème du popu­lisme s’est imposé comme une évidence, tant son omni­pré­sence dans l’ac­tua­lité natio­nale et inter­na­tio­nale inter­pelle. L’état de sidé­ra­tion et de contes­ta­tion a rapi­de­ment nourri les échanges, chacun appor­tant son ressenti et ses obser­va­tions sur l’évo­lu­tion du discours public.

Le constat est clair : la fenêtre d’Over­ton – qui déli­mite les idées accep­tables dans le débat public – s’élar­git, inté­grant progres­si­ve­ment des opinions autre­fois jugées inac­cep­tables. Des idées de l’ex­trême droite, notam­ment sur les droits des femmes, l’ac­cueil des migrants ou encore la liberté d’ex­pres­sion, trouvent un écho crois­sant, y compris dans notre entou­rage et chez certains respon­sables poli­tiques.

Un débat citoyen néces­saire

Face à cette évolu­tion préoc­cu­pante, les parti­ci­pants se sont inter­ro­gés :

• Comment en sommes-nous arri­vés là ?
• Quels méca­nismes favo­risent la montée et l’ac­cep­ta­bi­lité du racisme ?
• Sommes-nous en train de perdre les valeurs portées par nos aînés, qui se sont battus pour la démo­cra­tie et les liber­tés ?

Si la quête de solu­tions toutes faites n’est pas simple, cette rencontre a montré une réelle volonté d’agir. Loin de se limi­ter au constat, les discus­sions ont porté sur les leviers d’ac­tion à notre portée :

• Sensi­bi­li­sa­tion et trans­mis­sion des valeurs démo­cra­tiques.
• Décryp­tage des discours popu­listes pour mieux les décons­truire.
• Renfor­ce­ment de la soli­da­rité et de l’en­ga­ge­ment citoyen.

Entre luci­dité et espoir

Malgré des constats alar­mants, l’éner­gie collec­tive et l’en­vie d’amé­lio­rer le vivre-ensemble ont été les moteurs de cette après-midi. Chaque parti­ci­pant est reparti avec des pistes de réflexion, mais surtout avec la convic­tion que le dialogue reste un rempart essen­tiel face aux dérives popu­listes.

Dans un monde où l’on court après le temps, entre obli­ga­tions profes­sion­nelles et charge mentale du quoti­dien, il est fonda­men­tal de préser­ver ces espaces de discus­sion et de ques­tion­ne­ment. Cette rencontre citoyenne a prouvé qu’en­semble, il est possible de résis­ter aux discours de divi­sion et de défendre une société plus juste et soli­daire.