Voyage au pays des riches ( Contrastes Juin 2013)
Voyage en terre inconnue…
Cette émission de la télévision française nous invite à découvrir des contrées lointaines vierges de toute influence de la civilisation.
Le voyage que nous vous proposons est moins exotique mais ici aussi, dans le monde des riches, on peut également se demander où est la « vraie civilisation », celle qui consiste à œuvrer ensemble pour le bien-être de tous…
Comme l’a dit Roosevelt, « les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée ». Force est de constater que le microcosme des riches s’en éloigne de plus en plus et que le monde politique n’est pas très enclin à remettre un peu de civilisation dans la répartition très inégale des richesses.
Ce voyage en terre inconnue s’adresse aux 97% des Belges les moins riches (ou les plus pauvres, c’est selon). Car pour comprendre et combattre la pauvreté, il faut aussi comprendre et combattre la richesse. L’un ne va pas sans l’autre.
De quoi est composée la fortune des riches et comment a-t-elle été acquise ? Ont-ils une utilité sociale ? Que fait le politique pour réduire les écarts de revenus ? Pourquoi la crise est-elle tout béné- fice pour les riches ?
Autant de questions qui sont abordées dans ce dossier. Ce dossier nous apprend aussi que s’il y a bien un groupe qui a conscience d’appartenir à une classe et qui est capable de défendre ses intérêts, ce sont les riches !
Si la classe populaire pouvait avoir, outre la force du nombre, la conscience de classe et la volonté de se faire entendre, sans doute retrouverions-nous un peu de civilisation dans le monde de l’agent qui nous gouverne actuellement…
Sommaire
Auteures : Monique Van Dieren, Muriel Vanderborght, Claudia Benedetto
p.3 GRANDES FORTUNES : UN SPORT D’EQUIPE
Dans l’imaginaire collectif, les représentations que l’on se fait du riche sont variées… et parfois tronquées. On le voit en Picsou croulant sous ses sacs de piécettes, on l’imagine se prélassant sur son yacht ou au bord de sa piscine privée, on le voit au volant d’une voiture magnifiquement puissante, on imagine ses avoirs, les signes extérieurs qui montrent sa richesse. Souvent, on considère qu’il est un chevalier solitaire, qu’il a acquis sa fortune uniquement grâce à ses compétences et à un travail acharné. Grand manager ou star, le riche c’est l’inaccessible étoile…
p.7 LES FAUSSES VERTUS DES RICHES
Le raz-de-marée économique a fait naître un sentiment d’hostilité légitime envers ceux que l’on nomme aujourd’hui “les 1%”, ces super riches. De leur côté, ces multimillionnaires affirment avec conviction leur utilité sociale et que sans eux, nous n’aurions pas atteint un tel niveau de confort. Faisons-nous l’avocat du diable, pénétrons dans la sphère des puissants, voyons si les arguments qu’ils ont à plaider pour leur défense sont crédibles.
p.11 MARCO VAN HEES : “LES RICHES SONT LES ASSISTES DES TRAVAILLEURS”
Marco Van Hees, inspecteur des impôts n’a pas sa langue en poche. Il a déjà un passé littéraire bien rempli et sa plume provocatrice a suscité pas mal de polémiques. Sa dernière actualité : Les riches aussi ont le droit de payer des impôts, un ouvrage dans lequel il critique vivement le système fiscal et n’hésite pas à pointer du doigt les riches familles belges. A coup de chiffres éloquents et de phrases incisives, il met en lumière les dysfonctionnements d’un système qui profite aux plus riches et défend avec conviction un impôt sur les grosses fortunes.
p.14 LA FIN DES PRIVILEGES ?
Ces derniers temps, les récits des petites affaires, des rumeurs voire des scandales liés aux grandes fortunes se multiplient dans la presse quotidienne. Affaire Cahuzac, déménagement de Gérard Depardieu, demande de naturalisation de Bernard Arnault, révélations Offshore Leaks, discussions autour d’un impôt sur les grandes fortunes… Les riches seraient-ils donc traqués ? Les hommes politiques des pays d’Europe rivalisent en tous cas en déclarations sur d’éventuelles mesures, plus audacieuses les unes que les autres, pour que tous contribuent à l’effort budgétaire. Derrière une façade de volonté politique, les mesures concrètes et efficaces tardent pourtant…
p.17 MERCI LA CRISE !
Alors qu’un nombre considérable de personnes se sont appauvries depuis le début de la crise économico-financière en 2008, celle-ci a décidément mis beaucoup de beurre dans les épinards des riches. Et si le monde politique reste sourd à cette injustice, peut-être pourra-til compter sur l’opinion publique pour lui déboucher les oreilles…
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